Ingénieur Industriel
Ancien étudiant
Allyson Demeulder. A participé au Projet YEP (Young Entreprise Project)
Avec quelques mots pouvez-vous nous expliquer ce qu'est le YEP ?
C’est un concours destiné aux étudiants qui ont des idées et qui veulent les concrétiser en créant leur entreprise. A la différence d’un concours classique, le YEP fournit une méthodologie, un encadrement, des conseils… pour atteindre l’objectif fixé.
Quel était votre projet ?
Avec mon partenaire de projet, nous avions décidé de revisiter le classeur. Nous l’avions imaginé arrondi et muni d’une poignée pour plus d’ergonomie. Il était ultra-personnalisable et disponible via un e-shop.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de créer ce projet, quels sont les éléments qui vous ont encouragé lors de vos études ?
Chaque jour une idée germe dans ma tête, parfois je l’abandonne, parfois je la garde pour la mettre en œuvre quand l’occasion se présentera. Quand M. Fasullo nous a exposé le projet YEP, j’y ai vu une excellente opportunité pour concrétiser un de mes projets tout en étant encadrée. Et cet encadrement m’a rassurée et a été l’élément déclencheur.
Quels souvenirs avez-vous de vos études ? De vos enseignants ?
Pas facile comme question… Des fous rires mais aussi quelques moments de solitude. La rencontre de quelques personnes clés qui m’ont permis d’évoluer personnellement. Des enseignants qui soutiennent mais qui sont parfois absents, d’où des plans B et finalement, c’est ainsi que nous apprenons le mieux, non ?
Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui voudrait participer au concours YEP ?
Ne pas avoir peur de son idée et de l’exploiter jusqu’au bout.
Ne pas avoir l’air professionnel mais être professionnel en maîtrisant son projet.
Voulez-vous ajouter un élément important ?
Le projet YEP est l’occasion de concrétiser une idée qui vous tient à cœur depuis quelques années. Profitez-en ! Vous serez encadré, conseillé et surtout, vous rencontrerez des gens !
CV :
be.linkedin.com/pub/allyson-de-meulder/84/323/a65/
Enseignant
Antoni Fasullo. Professeur de Marketing et Gestion entrepreneuriale à la Haute Ecole Provinciale de Hainaut - Condorcet/ Coaching
Quels souvenirs avez-vous de votre étudiante ?
C’est une étudiante dynamique, enthousiaste, avec de bonnes aptitudes relationnelles (important pour un ingénieur) et surtout avec des qualités entrepreneuriales (dont l’esprit d’initiative, la persévérance et le sens des responsabilités). Très tôt, son enthousiasme à mener un projet entrepreneurial a été très fort et donc, elle a eu de la place pour construire son apprentissage et s’épanouir dans celui-ci.
En quoi ceux-ci vous incitent-ils à penser qu’elle voulait se lancer dans ce projet?
Dans le cadre académique, contrairement à une formation pour futurs entrepreneurs, l’enjeu est avant tout l’initiation, la sensibilisation et la découverte d’un univers méconnu des étudiants, l’entreprise. Et quand certains sont pris par le virus entrepreneurial au point de mener leur projet plus loin que ce qui est demandé, la possibilité leur est offerte de le faire d’abord en classe (cas de Bérengère Timmerman), puis en formation avec notre structure PME3000 par exemple.
La qualité entrepreneuriale qui prime est alors l’esprit d’initiative. Quand les étudiants entament des démarches (non demandées) pour faire émerger leur projet (visite d’un sous-traitant, d’un fournisseur, d’un distributeur, réalisation d’un prototype), cela montre qu’ils veulent pousser celui-ci plus loin. Et qui sait où cela peut déboucher ? Quoi qu’il en soit, la confiance se construit puisqu’ils prennent conscience de leur potentiel et de résultats probants dans l’avancement de leur projet.
Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui veut lancer aujourd’hui son activité ?
Les étudiants arrivent avec leur casquette de technicien et, donc, ma responsabilité est de les sensibiliser aux opportunités entrepreneuriales, au départ de leurs ressources personnelles comme la créativité. Donc, le conseil est de s’ouvrir aux cours généraux (gestion et langues) et de les prendre au sérieux, comme part entière de leur formation. Ils leur ouvriront des portes.
S’investir dans un projet entrepreneurial permet de développer des compétences spécifiques, de découvrir ses ressources personnelles, d’en prendre conscience, et de les ancrer afin de pouvoir les utiliser par la suite.
Vivre un projet YEP est une source d’épanouissement et cela construit la confiance de voir que l’on est capable de concrétiser des actions, d’aller sur le terrain, de rencontrer des professionnels de son secteur, de négocier, de se vendre, d’être pris au sérieux.
Voulez-vous ajouter un élément important ?
Je remercie personnellement la Direction qui soutient l’entrepreneuriat dans notre institution, et sous différentes formes (PME3000, projet FIE).
Un clin d’œil aussi à certains collègues de cours techniques qui me soutiennent dans ces initiatives et qui ouvrent leurs labos.
Le projet FIE est un projet pilote qui a été mené cette année dans 3 instituts industriels et dont l’objectif est de former les professeurs des cours techniques à l’entrepreneuriat, de manière à adapter leurs cours aux réalités du monde de l’entreprise.
En pratique, des formations ont été données sur le BMC (Business Model Canevas), la pédagogie entrepreneuriale, l’attitude coach en classe, la créativité, la gestion de projets. L’objectif est de permettre de donner un cours de physique, chimie, résistance des matériaux, électricité avec une vue sur le client.
Tout cela crée un cercle vertueux pour générer la création de richesses pour notre société. Et cela passe par nous, par vous.